LES SOULIERS ROUGES000000Le titre de cette exposition Les Souliers Rouges provient d’un conte de Hans Christian Andersen extrait du livre Femmes Qui Courent Avec Les Loups, Histoires et Mythes de l’Archétype de la Femme Sauvage de Clarissa Pinkola Estés.
000000En rassemblant ces cinq artistes plasticiennes aux univers atypiques, Lise Valentiny décide de mettre en avant le travail de jeunes femmes qui empruntent les chemins tumultueux d’une vie créatrice en lutte pour une reconnexion vers soi. Elles renoncent à la séduction, au conformisme et tentent d’échapper au mouvement infernal et incontrôlable du monde rationnel.
000000Clémence Didion, Veronica De Giovanelli, Eunmi Lee, Ara Méndez Murillo et Lise Valentiny ont en commun leurs souliers rouges cousus mains. Elles veillent à conserver un lien avec leurs natures profondes, leurs sens. Tous les jours, elles décident de résister devant les cages dorées qui se présentent à elles afin d’éviter les pièges d’une vie étriquée. Elles prennent leur vie en main et se la réapproprie. La peinture leur permet de garder contact avec leur psyché libre et sauvage. Elle leur permet de résister face aux appâts empoisonnés que nous présentent la société et qui nous promet de façon illusoire une vie facile et remplie de bonheur.
Résumé du conte « Les Souliers Rouges » de Hans Christian Andersen
000000C’est l’histoire d’une petite orpheline qui était si pauvre qu’elle n’avait pas de quoi se payer des chaussures. Malgré cela, elle parvint à s’en fabriquer en récoltant ici et là de petits bouts de tissus rouges. Elle en était fière et grâce à eux, elle se sentait riche bien qu’elle ne possédait pas un sou.
000000Un jour, une vieille dame fortunée vint la chercher dans un beau carrosse doré et lui promis de lui offrir tout ce dont elle aurait besoin en la considérant comme sa propre fille. L’enfant décida de la suivre.
000000La vieille dame, qui trouvait les souliers rouges ridicules et peu convenables, les jeta au feu. L’enfant en fut triste car malgré les richesses qui l’entouraient, ces pauvres souliers cousus mains lui manquaient. Désormais, elle devait se tenir tranquille et rester sage. Son coeur se mit à brûler d’une ardeur secrète.
000000Quand la vieille dame emmena l’enfant chez un cordonnier pour lui offrir de nouveaux souliers conformes, la petite fille fut attirée par des souliers rouges éclatants. La dame, mal voyante, ne remarqua pas la couleur des chaussures et accepta de les prendre.
000000Le lendemain, la dame emmena à l’église l’enfant, tout excitée de porter ses nouveaux souliers. Tous les regards étaient portés vers elle et désapprouvaient sa tenue. En rentrant, la dame se rendit compte de la couleur des souliers et les confisqua.
000000Peu de temps après, la vieille dame, souffrante, fut alitée. La petite fille en profita pour récupérer les souliers qui lui avaient été repris. Elle les enfila aux pieds et s’en alla faire un tour. Sur son chemin, elle rencontra un soldat qui la complimenta sur ses souliers de bal. Prise d’excitation, l’enfant esquissa quelques pas de danse. Mais voilà qu’une fois lancée, elle ne pouvait plus s’arrêter. Toujours en dansant, elle traversa les champs et s’éloigna dans la campagne toute heureuse. Elle ne se rendit compte de rien, jusqu’au moment où elle voulu aller à gauche alors que les souliers persistèrent à l’emmener à droite. Elle voulu tourner sur elle même et les souliers l’emmenèrent toujours tout droit vers l’obscure forêt. Sa valse se transforma en une danse infernale qu’elle ne pouvait plus contrôler. La petite fille essaya d’ôter ses chaussures mais elle n’y parvint pas car ses pieds s’agitaient dans tous les sens. L’enfant n’éprouvait plus aucun plaisir. Elle entra dans la forêt où vivait le bourreau de la ville. Lorsqu’elle le vit apparaître, elle le supplia de mettre un terme à sa souffrance en lui ôtant ses souliers. Avec sa hache, il coupa ses lacets mais les souliers restèrent accrochés à ses pieds. Finalement, il lui coupa les pieds et les souliers rouges avec les pieds dedans, continuèrent leur chemin en dansant jusqu’à disparaître au loin dans l’obscurité.